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mardi 17 septembre 2013

KASSAV - MAWONAJ TOUR 


au Zénith de Montpellier – pour 1 concert exceptionnel !

Jeudi 03 Octobre 2013 à 20h30
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35 à 45 euros


Pays d'origine : France (Guadeloupe et Martinique)

Genre musical : Kadans, world music, zouk

Années actives :  1979 à présent



Composition du groupe

Membres : Jocelyne Béroard

                    Jacob Desvarieux

                   Jean-Philippe Marthély

                   Jean-Claude Naimro
                   Georges Décimus

Anciens membres Patrick Saint-Éloi (décédé en 2010)


L'histoire de Kassav commence en 1979 quand Pierre-Édouard Décimus, musicien professionnel dans un orchestre (Les Vikings de la Guadeloupe) de danse depuis les années 1960 décide avec Freddy Marshall, de renouveler et de moderniser la musique racine (tambour) carnaval qu'ils ont toujours joué et de la sortir d'une image folklorique ; le groupe associe des influences de salsa, de reggae au son rock de la fin des années 1970, aux rythmes de la (biguine et du merengue).

Kassav est considéré comme le créateur du style zouk de par sa période d'apparition et son style nouveau pour l'époque. À l'époque, avant la naissance du groupe, existaient principalement comme styles musicaux en Guadeloupe et en Martinique :
le Gwoka, musique traditionnelle de la Guadeloupe, dont il existe 7 variantes (rythmiques),
le Bélé, musique traditionnelle de la Martinique, dont il existe 11 variantes (rythmiques),
la Mazurka, la valse créole, le chouval-bwa, musiques traditionnelles de la Martinique associées à la ville de Saint Pierre, originaires d'Europe,
la Biguine,
la Cadence-Lypso (Calypso et Cadence), créée par Exile One (de la Dominique) avec Gordon Henderson et aussi interprétée par des groupes tels que Les Grammacks avec Jeff Joseph comme membre principal. Experience 7, fut le premier groupe Guadeloupéens à populariser ce style musical (référence du Zouk) aux Antilles Française dans les années 1970.

 chanteurs Alain et Pierre D'Alexis, Michel D'Alexis chef d'orchestre trombone à pistons, Michel Nerplat sax ténor, compositeur de leur plus grand succès Kuis La), Typical Combo de guadeloupe (avec pour chanteurs le regretté Georges Plonquitte, Daniel Dimbas, Iver Abidos et plus récemment Rodrigue Marcel...).

le Kompa, musique traditionnelle originaire d’Haïti.
Kassav mélange un nombre de styles musicaux. Dans un grand nombre de ses chansons, il utilisait le rythme du Makossa, un rythme populaire issue du Cameroun.

Entre 1979 et 1983 plusieurs chanteurs vont tester la machine à zouker. Cependant, Kassav n'est pas un groupe comme les autres. Ce ne sont pas des copains qui créent un groupe, mais des gens qui se réunissent autour d'une même chose : l'installation d'un nouveau style musical. En 1979, les piliers du groupe sont Jacob Desvarieux, Georges et Pierre-Edouard Décimus et Freddy Marshall aux chants.

Lors de la sortie de leur second album en 1980, on peut entendre Jocelyne Béroard en chœur sur le titre soleil, titre qu'elle reprendra dans l'album Vini pou en 1987.

En 1981, le groupe accueille Jean-Claude Naimro aux claviers et Jean-Philippe Marthély au chant. En 1982, c'est le timide Patrick Saint-Eloi qui rejoint le groupe et s'impose dès lors comme le créole lover et mènera avec brio une carrière solo en parallèle. 

En 1983, la monture définitive du groupe est faite. Jocelyne, Jean-Philippe et Patrick aux chants, Jacob aux guitares et chant, Jean-Claude aux claviers, Georges à la basse, Claude Vamur à la batterie. Par ailleurs, le groupe fait appel à deux danseuses : Catherine Laupa et Marie-Josée Gibon et également à une section de cuivre impeccable qui fait la particularité de Kassav'.

En 1984, Jacob et George sortent l'album Yélélé avec le tube Zouk la sé sèl médikaman nou ni qui va propulser le groupe au rang des plus grands. En 1985, c'est le premier Zénith du groupe sans l'aide des médias. Cette même année trois albums voient le jour An ban chenn de Kassav, An ba latè de Jean-Claude Naimro et un album sans titre de Patrick et Jean-Philippe.

Un an plus tard en 1986, la voix féminine du groupe sort son album Siwo qui va devenir le premier disque d'or pour une chanteuse antillaise. Il s'ensuit alors une seconde tournée au Zénith ainsi qu'en Afrique.

En fin d'année 1988, le groupe décide de réunir tous les artistes antillais en vogue pour deux concerts exceptionnels sous le nom du Grand Méchant Zouk. En 1989, le groupe a dix ans et pour cela il investit le zénith trois soirs de suite pour des concerts anniversaires.

En 1991, Georges Décimus quitte le groupe et est remplacé par Frédéric Caracas. Le groupe fait appel aussi à des choristes en remplacement de Catherine Laupa et Marie-Josée Gibon qui ne se limiteront qu'aux chorégraphies. La particularité de ces choristes est qu'elles viennent des îles anglophones de Trinité et Tobago. L'année 1993 voit le départ temporaire de Jean-Claude Naimro qui part en tournée mondiale avec Peter Gabriel. Il est remplacé par Thierry Vaton.

En 1995, un important turn over a lieu du fait du changement de manager du groupe. César Durcin quitte le groupe et est remplacé par Patrick Saint-Elie, un percussionniste martiniquais. Douglas Mbida est remplacé par le jeune pianiste Philippe Joseph. Guy Nsangé succède à Frédéric Caracas à la basse. Le plus gros changement se fait surtout au niveau de la section cuivre : les départs de Claude Romano au trombone, de Claude Thirifays aux saxophones et de Jean-Pierre Ramirez à la trompette. Fabrice Adam, jeune trompettiste rejoint le groupe dès 1994, et Claude Pironneau, saxophoniste rejoint le groupe à partir de 1998 pour quelque temps et de façon définitive à partir de 1999 lors des 20 ans du groupe à Bercy.

En 1999, Kassav fête ses 20 ans à Bercy pendant 2 jours : 32 000 spectateurs sont venus assister aux concerts.

En 2002, c'est au tour de Patrick Saint-Eloi de quitter le groupe pour se consacrer à sa carrière solo après 20 ans de collaboration au sein du groupe. En 2004, Georges Décimus réintègre la troupe pour la sortie du 14ème album. Leur chanson Kolé Séré a fait l'objet d'une reprise par Jimmy Buffett. En 2005, carnaval tour est le nom d'une tournée de Kassav.

Le 16 mai 2009, Kassav fête ses 30 ans d'existence au Stade de France, devant 65 000 personnes, avec Admiral T en première partie. Une centaine d'artistes les accompagnait dont Tony Chasseur, Jean-Luc Guanel, Jocelyne Labylle, Princess Lover et Tanya Saint-Val. C'est également le départ de Claude Vamur après 27 ans de collaboration. Hervé Laval assure l'intérim avant que le groupe donne la chance à un jeune batteur Thomas Bellon.

En 2011, Kassav organise la 4ème édition du Grand Méchant Zouk et remplit le Zénith deux soirs de suite. L'opération est reconduite en juin 2012. Jocelyne Béroard organise son premier concert solo à l'Olympia qui a déjà accueilli Patrick, Edith Lefel et Tanya Saint-Val.

Ils sont en concert le 7, 8 et 9 juin 2013 au Zénith de Paris pour le lancement de la tournée Mawonaj tour consécutif à la sortie de l'album Sonjé le 13 mai. Il rend hommage à Patrick Saint-Eloi et revient aux sources du zouk. À l'occasion, Kassav perd son apostrophe car selon les propos de Jocelyne Béroard, ce n'est pas très correct en graphie créole.








joyeux 50 ans

Le bonheur à 50 ans !

15 bonnes raisons de se réjouir d’avoir 50 ans

On sait enfin aimer
L’amour, c’est quand même ce qui nous tient et nous fait avancer.
A 50 ans, en principe, on a enfin compris que l’autre ne peut pas tout nous apporter ni combler tous nos manques,  comme le disait l’écrivain libanais Khalil Gilbran dans « Le Prophète »  « Nos enfants ne nous appartiennent pas ».
On aime mieux. « On a appris à connaître ses forces et ses faiblesses en matière de sentiments. On connaît ses propres fragilités et on a suffisamment de bienveillance et de tolérance avec soi-même pour oser aimer à sa manière »,  Un nouvel homme, parfois, car les coups de foudre se fichent allègrement de l’âge.

On profite mieux de tous les bons moments
On a envie de profiter au maximum de tous les bons moments pour ne pas avoir de regrets parce que c’est maintenant ou jamais.
On sait être dans l’ici et maintenant comme disent les psy parce que c’est ce qu’il y a de plus précieux.
« Dans le meilleur des cas, on est un peu en paix avec son passé, on ne le laisse pas envahir le présent. Et ce passé nous donne suffisamment de force pour ne pas craindre l’avenir » 
Les bons moments, ce peut être un bon film, un pot avec une copine, une virée shopping avec sa grande fille ou une sieste crapuleuse avec son homme, tout ce qui fait du bien, tout simplement.


On est dans une belle plénitude sexuelle
On n’est plus obligée de prendre la pilule, on peut faire l’amour sans souci… et même avec plus de plaisir  Des psychanalystes, comme Marie-Christine Laznik, auteur de « L’Impensable désir » (Denoël), affirment que certaines femmes ne connaissent la véritable jouissance qu’après la cinquantaine.
Le docteur Sylvain Mimoun, gynécologue  auteur de « Ce que les femmes préfèrent… Première enquête sur le désir féminin » (Albin Michel), confirme :  « Certaines femmes ne connaissent l’orgasme qu’après la ménopause ».

On peut encore changer de vie
. « Suis-je bien à ma place dans ma vie , suis je bien avec les bonne personnes? dois je supporté certaines personnes (proche ou amie) ? et dans mon travail ? », « Est-ce ce qui me correspond le mieux ? ». L’heure est venue de répondre à ces questions.
A 50 ans, on a encore quelques années de vie active et en bonne forme devant soi , autant ne pas les gâcher et faire les bons choix.

On n’a plus rien à prouver au boulot et a personne
En principe, notre carrière est derrière nous, on peut enfin se concentrer sur ce que l’on aime faire ou jouer les mentors et aider les juniors, ce qui est gratifiant.
« Quand on  a un métier qui nous plait et que l’on est reconnue par le salaire, le statut social, les responsabilités ou l’expérience, on peut avoir le sentiment de ne plus rien avoir à prouver et ressentir une certaine plénitude » 

On a enfin du temps pour soi...
… et pour son couple.
Ce fameux « temps pour soi » après lequel on passe sa vie à courir quand on a des jeunes enfants puis des ados à élever, une vie professionnelle, une vie de couple, des amis, de la famille, le voici enfin à notre disposition. « On est sorti de la phase de vie familiale très active et on peut enfin prévoir des week-ends en amoureux, aller au restaurant en semaine, ne pas passer sa vie l’œil rivé sur sa montre »

On a beaucoup beaucoup d’amis
Si on additionne les amis d’enfance, ceux que l’on a connu pendant nos études, ceux que l’on s’est fait au boulot, les parents des amis de nos enfants, nos collègues d’autrefois et d’aujourd’hui plus nos voisins, ça fait du monde.
Et si l’on en a perdu de vue, on peut facilement les retrouver (ou non) grâce à Internet 
Et comme il n’est jamais trop tard pour se faire de nouveaux amis , nous en rencontrons beaucoup (8,5%) dans les associations, activités divers que nous  fréquentons 

On ne se prend plus la tête pour des bêtises
On relativise, on sait ce qui est important et ce qui l’est moins.
On se culpabilise moins qu’autrefois, on a fait un travail sur soi. Même si on ne s’est pas allongée sur le divan d’un psy, la vie s’est chargée de nous donner le sens des priorités. « Savoir relativiser, c’est un bénéfice de la maturité et de l’expérience. Cette forme d’intelligence vient avec l’âge et permet de mettre les choses en perspective et de prendre du recul »
On devient un peu zen, un peu plus sage, un peu moins à fleur de peau.
On va à l’essentiel. C’est la fin des faux-semblants, des relations utilitaires,  des compromissions. « On est moins hypocrite, on va droit au but et on peut enfin dire ce que l’on pense parce qu’on a moins peur d’être rejetée » Avec les amis, on parle plus de soi et des choses de la vie. Le temps a de la valeur, on n’a pas envie de le perdre.

On est responsable de sa vie
En principe, on sait ce que l’on veut et ce que l’on vaut. On devient auteur de ce nouveau chapitre de sa vie 
C’est un âge tonique et exigeant:  On recueille les fruits de sa quarantaine, on est dans une maturité toute fraîche et rayonnante et l’on est encore prête à payer le prix de ses choix, qu’ils soient amoureux ou professionnels.à cinquante ans, on est plus actrice de sa vie 
Avec l’assurance que donne l’âge, on a appris à dire « non » et à assumer ses choix.


On peut s’engager pour changer le monde
Il suffit de regarder autour de soi, dans les associations, les militantes ont largement dépassé l’âge des premières couches. Et pour cause : il faut vraiment avoir une grande disponibilité pour militer.

On peut enfin se faire plaisir
Danse orientale, clubs de lecture ou soirées copines pour les unes, expos, aquarelles, photos ou vidéo pour les autres, méga repas avec les enfants ou les amis pour certaines, on a enfin du temps et encore assez d’énergie pour se faire du bien sans culpabilité.
On est plus dans la liberté de penser et d’agir. On se fiche un peu du regard des autres. On fait les choses pour soi. 
Quand on est dégagée des responsabilités familiales, on peut s’évader le temps d’une soirée ou d’un week-end pour retrouver un peu le goût de la liberté, comme une deuxième adolescence.

On a enfin trouvé son style
Finis, les complexes ! Le physique ne compte plus de la même façon.
Celles qui ont souffert de ne pas se sentir assez jolies plus jeunes peuvent trouver une forme de revanche. On peut camoufler et tricher de façon soft si on en a envie, avec des injections d’acide hyaluronique ou en se colorant les cheveux, par exemple, mais on peut aussi être ce que l’on est et telle que l’on a envie d’être sans enjeux démesurés de séduction. En cheveux blancs ou roux, en lunettes ou avec des lentilles.
On s’assume telle que l’on est et on a bien raison.
En effet, , on plait comme on est à plus de sept hommes sur dix.  Et nous sommes huit sur dix à être plutôt contentes de l’image que l’on nous renvoie de nous. Mais pour tout dire, le regard des autres n’est pas (plus ?) notre principale préoccupation. Car ce qui importe c’est dese sentir bien et de plaire à soi-mêmes.


On peut enfin s’occuper de son corps
On a plus de temps, pas envie de se ramollir, ça tombe bien il y a des clubs de gym partout, des cours de yoga dans tous les sens, des piscines.
On peut courir, faire de la marche rapide ou aller se promener tous les dimanche matin avec des copines, histoire de stimuler notre sécrétion d’endorphines et de se muscler un peu par la même occasion.
 A cinquante ans, on connaît mieux son corps On est moins dans la performance et plus dans une quête de bien-être ou de prévention. On peut continuer l’entraînement cardio-vasculaire (vélo, marche rapide, danse, escaliers), tout ce qui nous essouffle un peu et nous prémunit contre l’ostéoporose (qui touche une femme sur trois après 50 ans). Mais dans l’ensemble, on choisit des exercices et des activités qui nous ressemblent ».
Bref, ce qu’on fait, on le fait pour soi. cela se révèle souvent un plaisir. Sinon, on ne continue pas 

On est en très bonne santé
On est très attentive à notre corps et on surveille notre santé de près. 
On mange au moins cinq fruits et légumes par jour, on entretient notre forme et on n’hésite pas à consulter à la moindre inquiétude.
Résultat : on n’a que des petits maux.

On a encore le temps de trouver le bonheur si ce n’est déjà fait

Après un coup de blues qui semble toucher les quadras vers 47 ans, la courbe du bonheur remonte en flèche pour atteindre son apogée vingt ans plus tard.
Alors, on en profite.

06/08@encouragement






Chronique de l'album live 40 ans de MALAVOI au Zénith de Paris dans le magazine Arc en Ciel/Air Caraïbes

Chronique de l'album live 40 ans de MALAVOI au Zénith de Paris dans le magazine Arc en Ciel/Air Caraïbes.


Sortie lundi 27 mai du live de Malavoi et de l'orchestre symphonique au Zénith de Paris.







La jeunesse ultramarine confrontée à l’Islam Radical !

Stupeur et interrogation sur la personne voilée qui refuse de se soumettre à un contrôle d’identité à Trappes : c’est une Française, et…de plus, d’origine antillaise ?!!!

Cette nouvelle nous interpelle et nous invite à la réflexion … 

Notre jeunesse en manque de repère serait aussi l’appât idéal pour toutes sortes de dérives sectaires, religieuses et autres... Peut-être aussi des futurs Mérah ??? Mais que se passe t-il dans les cités des banlieues et jusque dans les territoires d’Outre-Mer ? 


La presse n’a eu de cesse de relater les faits de violence,  le marché noir de la drogue, les enfants guetteurs à la solde des dealers et toutes les sordides histoires liées aux banlieues françaises à Paris,  à Marseille,  à Bordeaux, à Toulouse … Nous croyions alors notre jeunesse d’Outre-Mer loin de cette réalité qui nous rattrape et nous saute à la figure telle une gifle infligée par un traite ! La conscience aiguisée car nous avons tous en mémoire l’insoutenable histoire du  Djihadiste Mohamed « Mérrah » qui a tué des enfants sans défense, des hommes de confession juive, des militaires et aussi il a condamné à la chaise roulante  un jeune militaire Guadeloupéen pour le reste de sa vie…


La surprise et la consternation passées nous nous interrogeons sur cette dérive qui cueille nos enfants. Ce n’est pas tant les confessions religieuses qui nous choquent car en France on est libre,  mais ce virage à 90° opéré par les « convertis à l’Islam radical » soit à la sortie de prison, soit par la pression exercée par un tiers sur cette  jeunesse désœuvrée et vulnérable nous laisse pantois. 

 

Ces jeunes devenues des proies faciles sont prêts à tuer ou à mourir ils sont devenus des menaces pour leurs parents, amis et pour la France leur patrie !


Le 22 juillet dernier Outremer 1ere Guyane relatait  le calvaire d’un père Guyanais , je cite «  il raconte le parcours de ses deux fils, aujourd'hui âgés de 30 et 22 ans, et leur conversion progressive à l'islam radical.  L'aîné, Nicolas, devenu  Abou Abdel Rahman invite les musulmans à quitter la France pour venir combattre à leurs côtés. Il demande également à François Hollande de se convertir à l'Islam et d'arrêter de combattre les musulmans dans le monde. C'est Nicolas, qui a grandi aux côtés de sa mère à Toulouse le premier à s'être converti. Depuis il n'a de cesse d'inciter sa famille et son entourage à basculer dans l'islamisme radical. Et lorsque Jean-Daniel son jeune frère qui vit en Guyane avec ses parents vient le rejoindre dans l'Hexagone pour des congés, il bascule à son tour. "Sous prétexte de passer un BTS de comptabilité, Jean-Daniel veut à tout prix rester à Toulouse". La famille s'inquiète de l'influence néfaste de Nicolas, impose des restrictions et leur interdit de partager le même toit. Rien n'y fait. Un soir de Noël, Jean-Daniel leur apprend sa conversion à l'Islam. Un islam qui s'avèrera radical. «Ils nous faisaient la morale en permanence en nous disant qu’il était interdit de boire, de fumer et de manger du porc. Ils critiquaient les femmes qui sortaient les bras et le visage découverts», raconte leur père dans Libération.

Depuis leur départ pour la Syrie, Gérard le père a ses fils au téléphone une fois par semaine. Ces derniers tentent encore de le convaincre de les rejoindre. Ils l'ont aussi également informé de leur volonté de mourir en martyr. Et Gérard craint le pire. Lorsque des journalistes de France 2 lui demandent s'il pense ces fils capables d'actes terroristes il se décrit comme "lucide".  "Je ne voudrai pas être le parent de monstres, mais aujourd'hui, je ne peux pas vous dire non".

Ce reportage conforte notre cri d’alerte  car la prise en compte de cette problématique est urgente par le Gouvernement d’autant que ce mal tant dénoncé par certains écrivains ne figurent dans un aucun programme électoral. Les raisons à ce phénomène néfaste  sont multiples, la « ghettorisation » des populations d’Outre-mer dans les cités « loin des yeux et près du cœur », plus de 50% des jeunes sont au chômage en Outre-Mer et dans l’hexagone Les « mesurettes » qui leur sont proposées ne sont qu’un pansement de fortune sur une jambe de bois… Si rien n’est fait, rien n’est proposé le mal des banlieues porté par une jeunesse laissée en marge de la société trouvera son apogée dans véritable explosion  de haine et violence qui germent dans la cocotte minutes des banlieues  et de l’Outre-Mer prête à exploser au moindre de « hep ! ». 

 

En visite à Bordeaux notre correspondante s’est infiltrée dans la communauté musulmane locale afin d’y recueillir quelques avis. Pour préserver leur anonymat, les prénoms ont été modifiés :


Alex, 39 ans originaire de Nouvelle Calédonie, s’est converti à l’Islam depuis l’âge de 23 ans, ses parents lui ont pourtant inculqué une éducation religieuse catholique rigoureuse… Au sortir de l’adolescence il a eu l’occasion de lire le Coran et a été très touché par la manière dont sont traités les sujets et aspects de la vie quotidienne comme par exemple la gestation de l’embryon humain. Pour lui sa conversion à l’Islam est la continuité de la chrétienté. Aujourd’hui marié à une française athée, il n’a jamais tenté de la convertir et sa pratique de l’Islam n’a jamais nui à leur amour… Parents de 2 jeunes enfants, ce couple atypique ne place pas la religion au centre de sa vie, mais s’efforce d’inculquer des valeurs essentielles à sa descendance... A la question « Que pensez-vous de l’appel au Djihad ? Quelle en est la réelle signification ? », Alex fronce un peu les sourcils, l’air soucieux en répondant : « je ne conçois pas la religion à l’intérieur d’une communauté mais comme quelque chose d’individuel, Dieu est seul juge donc le Djihad s’applique à l’individu ; c’est un appel à combattre, certes, mais à combattre les démons intérieurs, selon moi ».


Annick, elle a 31 ans, originaire de la Guadeloupe, elle s’est convertie à l’Islam par amour, elle a épousé un musulman y a trouvé son compte un certain temps puis y a renoncé quelques années plus tard tout comme à son mariage : « Trop de dictature, nous confie-t-elle, trop de restrictions… ont mis fin à mon union avec Abdel… Je suis femme et mère aujourd’hui et je trouve que le Coran a trop tendance à assouvir la femme, je ne serai jamais une soumise et je ne me laisserai jamais lapider sous quelque prétexte qu’il soit… Ma fille a aujourd’hui 8 ans, je ne souhaite pas placer l’Islam dans l’éducation que je lui donne, il faut qu’elle garde les pieds sur terre et une certaine force de conscience pour affronter l’avenir… »



Dans le centre de la Ville de Bordeaux, vit une forte communauté musulmane, à chaque coin de rue on trouve une échoppe incitant les femmes à se voiler de la tête aux pieds… Bon nombre d’articles entourés de livres de propagande sont sur l’étalage au vu et au su de tous ! C’est une religion hypocrite, nous affirme Léah 23 ans d’origine marocaine… : « Quand je vais en vacances au Maroc, les femmes de ma famille me pointent du doigt à cause de ma culture trop européenne à leur goût, et tentent par tous les moyens de me placer sur le « droit chemin » de l’Islam… Mais quand je les regarde, je les trouve malheureuses et pathétiques, je dois pourtant les respecter car ce sont des femmes fortes et l’amour de la famille est une valeur universelle… Je vis à Bordeaux depuis ma naissance et j’ai fait le choix de ne pas suivre la religion de mes parents, je m’efforce de garder une conduite à peu près convenable mais à mon âge j’ai envie de découvrir tellement de choses… On n’a pas tous les jours 20 ans et j’avoue que j’aime m’amuser et passer du bon temps entre amis, que mes goûts vestimentaires ne coïncident pas avec ceux de mes parents, mais je me considère comme une jeune femme moderne… »


Léah entretient une relation avec un jeune martiniquais de son âge qui  poursuit ses études dans la région, elle envisage d’avoir des enfants métis mais appréhende la réaction de sa famille…

Quelques jeunes rencontrés sur l’avenue Ste Catherine (la plus longue avenue marchande d’Europe) ont bien voulu nous donner leur avis sur les récents évènements de Trappe, le rôle du réseau Al Qaïda dans le monde entier et leur sentiment sur l’avenir de la France…


Guillaume, 34 ans, français de souche, fils de vigneron s’insurge contre les médias qui diabolisent la religion musulmane : «  Aux infos, ils nous racontent tout et n’importe quoi, parfois j’ai l’impression que ce sont les américains qui sont à la tête d’Al Qaïda, je n’ai jamais cru aux attentats du 11 Septembre ; la France, quant à elle a créé son Ben Laden de l’hexagone en la personne de Mohamed Merah et tout le monde a maintenant pour cible les musulmans quels qu’ils soient ».


Au sujet du Niqab ou de la Burqa, Jeff, 29 ans s’exprime : chacun a le droit de vivre sa foi selon ses principes, mais qu’on ne nous impose pas la vue de ces femmes voilées des pieds à la tête, qui semblent errer dans la ville par 40°, comme des zombies… Cela me choque de les voir ainsi recouvertes marchant à côté de leurs époux qui, eux, portent allègrement bermuda et débardeur ! Je ne comprends pas la place de la Femme dans l’Islam… »


Marion, 21 ans, originaire de Cayenne s’est jointe à la conversation et nous donne son avis sur le port du voile : « Le voile c est personnel si tu le portes ça te regarde personne ne doit te forcer à le porter ou l’enlever… est-ce qu’on force les catholiques à enlever leur croix ou les indous à retirer leur saris ? Ma meilleure amie est malienne, sa mère porte le voile et le pagne, je trouve ça très beau, ça fait partie de leur culture… Est ce que la France veut uniformiser les gens ? Tous en costume-béret et en louboutin ? Non mais allô quoi ! Où sont la liberté, l’égalité et la fraternité ? Si ma meilleure amie souhaite un jour porter le voile comme sa mère et sa grand-mère, cela ne changera rien à notre amitié… Le monde veut trop nous imposer une pensée uniforme, en fustigeant l’islam… Pendant des années la télévision nous a assommé avec les chorales du type « les petits chanteurs à la croix de bois », personne ne leur a fait la guerre à eux et pourtant c’est de la pure propagande… Personnellement, la seule chose qui me choque dans l’Islam c’est l’extrémisme, ils font la guerre au nom d’Allah !


Vers quoi tend la jeunesse finalement ? Et plus particulièrement la jeunesse ultra marine ? Pourquoi nos jeunes sont ils si influençables ? Par souci d’intégration à leur arrivée sur le sol « métropolitain » ? Désœuvrement ? Perte de repère, perte d’identité… Ce qui est sûr c’est que toutes ces dérives n’augurent rien de bon dans la  construction de France  de  demain. 




Le Cirque du Soleil revient à Montpellier avec QUIDAM !

Montpellier : le Cirque du Soleil revient à Montpellier avec QUIDAM !

Après « alegria » et « michael jackson the immortal world tour » le prestigieux « cirque du soleil » revient :

 du mercredi 26 au dimanche 30 mars 2014

( pour 7 représentations du spectacle « quidam )

Prix des billets :

- Adultes : de 45 € à 78 €

- Enfants (12 ans et moins) : de 36,20 € à 53,80 €




comme chaque année la même question "que vais-je choisir comme activité"









L’Afro Wedding Party : 1er Salon du Mariage Afro-antillais


 le 12 et 13 octobre

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Vous avez toujours rêvé de donner une tonalité afro-antillaise à votre mariage sans jamais trouver satisfaction sur les multiples salons? Ne cherchez plus, trois mots : AFRO WEDDING PARTY.

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L’Afro Wedding est le premier salon afro-antillais en France. A l’origine de ce projet, Kimi Dhuama, traiteur qui a souhaité réunir en un seul lieu la crème des entrepreneurs afro-antillais qui évoluent dans l’univers du mariage et de la réception pour répondre à une demande croissante des futurs mariés désireux de prestations de qualité pour le plus beau jours de leurs vies.

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Cette première édition place la barre très haute: vous trouverez non seulement une quarantaine d’exposants sur plus de 1250m² d’espaces au loft “Les Colombages” situé près du magnifique cadre du parc des Buttes Chaumont mais aussi des défilés de modes réunissant le must des créateurs afro-antillais, des ateliers et conférences animés par des blogueuses, etc.

Nous avons eu un petit aperçu de ce qui vous attend les 12 et 13 octobre. Une seule chose à dire : vous n’allez pas être déçus. 


Ce salon réunira tous les ingrédients pour vous permettre d’organiser le mariage de vos rêves.

Stay tuned, nous aurons une surprise pour vous dans les jours à venir!

Afro Wedding Party les 12 et 13 octobre 2013

Loft “Les Colombages”

12, rue Arthur Rozier

75019 Paris

Métro Place des Fêtes ou Botzaris





Je ne la raterais pas cette fois-ci.












journée internationale de la langue et la culture du créole

PA BLIER 

28 OCTOB 2013

 ZOT ...Saw !


Le créole n’est ni un patois, ni du « petit nègre » mais une véritable langue.

Le créole à travers les âges de l’oral à l’internet, en passant par l’écrit :

Le terme de créole possède deux étymologies, l'une portugaise (<crioulo), l'autre, espagnole (<criollo), qui viennent du même mot latin criare, signifiant soit «nourrir» soit «élever» ou plus précisément «serviteur nourri dans la maison». Une personne qu'on appelait à l'origine «Créole» désignait d’abord quelqu’un qui avait été «élevé sur place», c’est-à-dire «qui est du pays». Le mot a servi avant tout à désigner l'enfant blanc né et élevé dans les colonies d'outre-mer : la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane française, La Réunion, la Louisiane, etc.


Par la suite, le mot créole a été employé pour désigner la population noire — on parlait alors de «Créoles de couleur» — et, par voie de conséquence, la langue de cette population, le créole. Le mot a même été étendu aux animaux et aux objets : les vaches, les poules et le café pouvaient être créoles, à la condition qu'ils proviennent des colonies. Être «créole», c'était donc, avant tout, provenir ou avoir été élevé dans les terres des colonies.

(elle est parlée par plus de 10 millions de personnes à travers le monde)
Daniel BARRETEAU, Jean BERNABÉ, Raphaël CONFIANT

Dans cet article, nous n‘aborderons pas l'histoire de la constitution du créole, pas plus que l'histoire de l'écriture de cette langue, ni de ses représentations ou, du moins, ne ferons-nous qu'effleurer ces questions. Ces thèmes, qui ont déjà été au centre de nombreuses recherches passionnantes, mériteraient plus d'espace pour être retraités.
Nous nous intéresserons ici au fonctionnement du créole du point de vue de ses modes de transmission et d'acquisition. Qu'en est-il de la situation du créole par rapport au développement des supports de communication modernes ? A l'heure de l'institution d'un CAPES de créole, comment dynamiser la pratique et l'enseignement du créole ? Est-ce que les NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication) peuvent jouer un rôle efficace pour la promotion de la langue et de la culture créoles ? Oui, sans nul doute.

1   De l'oral à l'écrit

Comme toute langue "naturelle", le créole a d'abord été et est une langue orale, avec tout ce que cela implique de théâtres multiples d'opérations vivantes, où le sujet parlant est en contact direct, multi-sensoriel, avec un vis-à-vis. La situation de parole suppose, normalement, la présence effective, sur le champ, au moins de deux interlocuteurs. Les autres modes de communication, plus "modernes" (écrit, téléphone, radio, télévision, internet...) n'ont pas cet avantage considérable de la présence concomitante d'une personne qui parle et d'une autre personne qui écoute et qui réagit. 
Le bilinguisme et le multilinguisme ne posent pas vraiment de problèmes à l'oral, dans la communication inter-personnelle, informelle, où tellement de moyens et d'alternatives s'offrent pour échanger. Dans une telle situation de bilinguisme, les réflexes pour réagir, dans la seconde même, à un contexte donné, s'acquièrent dès la naissance (passage d'une langue à une autre, mixage des langues, utilisation de gestes...).
Le régime de diglossie, malgré la minoration qu’il implique pour le créole, n’échappe pas fondamentalement à ce fonctionnement. Mais on ne peut circonscrire le créole dans son oralité, ni dans des rapports interpersonnels directs. Les difficultés commencent lorsque l'on veut fixer l'écrit et que l'on essaie de profiler une politique linguistique et éducative.
Le créole écrit est jeune, même si, depuis sa constitution, on sait qu'il a "subi" de nombreuses tentatives de transpositions. La fixation moderne de sa transcription date des années 70 et 80, avec des prolongements et des débats encore d'actualité.
Par parenthèses, ces débats sont tout à fait dans l'ordre des choses. La standardisation d'une langue est une opération de longue haleine. Il faut, certes, s'arrêter à un moment donné de manière à fixer un mode d'écriture et à produire des documents de référence (textes, dictionnaires, grammaires, manuels didactiques...) qui feront autorité mais sans bloquer les réflexions et les débats. C'est en multipliant les pratiques, c'est en observant l'évolution même de la langue et en étudiant l'acceptation ou le rejet des principes par les usagers que l'on en viendra, peu à peu, à la nécessité de réformes (plus ou moins importantes). Il n'y a donc pas lieu de créer, pour l’heure, par une sorte de mimétisme, une "académie de la langue créole", ni d'arrêter, définitivement, par décret, l'orthographe de cette langue, à un moment donné.
En revanche, il convient de lancer le projet d'un "Haut conseil de la langue et la culture créoles", fédérant un ensemble de "Conseils régionaux" (Conseil de la langue et de la culture créoles des Antilles et de la Guyane, de Haïti, de la Réunion, etc.) qui auraient pour objectifs :
* d'encourager, de faire connaître et de rassembler les recherches sur la langue et la culture créoles ;
* d'organiser des rencontres de manière à avancer de concert sur la standardisation, la normalisation et la modernisation des différents parlers créoles ;
* d'encourager l'édition et la diffusion de documents ;
* de veiller à la qualité de la formation (des futurs enseignants et des élèves) ;
* d'encourager tous modes de diffusion par les média ;
* de créer et d'alimenter des centres de documentation (sur les lieux mêmes où l'on parle et où l'on enseigne le créole).
La constitution de ce Haut conseil de la langue et de la culture créoles (non réservé à des linguistes) impliquerait que les créoles, créolophones, créolisants, créolistes et créolophiles fassent l'effort de dialoguer pour travailler, ensemble, au développement de cette langue et de cette culture, même si, au départ, certains points de vue semblent divergents (attitudes bien humaines qui tiennent davantage à des ambitions personnelles parfois excessives qu'à des divergences réelles). 

2   L'assimilation de l'écrit

Il est tout à fait évident que le créole est marqué par un déficit énorme en matière de pratique de l'écrit, c'est-à-dire de lecture et d'écriture, cela du moins dans les Départements français d'Amérique. 
Le passage par l'écriture et l'assimilation de l'écrit sont pourtant des stades obligés du développement moderne des langues. Pour conserver les traces du passé, pour accumuler des connaissances, pour moderniser des champs d'activités, pour enseigner des réalités nouvelles, pour communiquer à distance, une langue a nécessairement besoin de l'écrit. Et les écrits doivent être lus et assimilés par les locuteurs (en masse), qui deviendront des "scripteurs", voire des "écrivains" en puissance.
A défaut de cette assimilation par une masse importante de "pratiquants", le développement de l'écrit resterait une œuvre sans lendemain. Il ne servirait à rien de publier des textes, de développer une norme, d'élaborer des dictionnaires de néologismes si ces données ne devaient pas être réapropriées, "digérées" et réutilisées par les usagers de la langue. En d'autres termes, pour être vivante, une langue doit s'apprendre et se pratiquer, elle doit se renouveler constamment, répondre aux besoins du moment. Elle doit réagir mais aussi se reproduire.
Dans la période de mondialisation que nous vivons, quelques cinq à six mille langues sont confrontées, chaque jour, à l'assimilation de techniques et de notions nouvelles qui sont diffusées à très grande vitesse (essentiellement à partir de l'anglais). Toutes les langues peuvent s'adapter à des situations nouvelles, certes ; elles peuvent se moderniser, mais à condition que cela se fasse progressivement. Les procédés sont bien connus : dérivation, composition, calques, emprunts... En revanche, il est clair que la modernisation des langues ne peut pas se faire si les acteurs d'une langue sont trop peu nombreux ou manquent de dynamisme. Il ne servirait à rien, par exemple, de traduire des articles de physique nucléaire de l'anglais au créole, de créer des néologismes dans ce domaine, s'il n'y a pas de communauté qui puisse s'incorporer ces techniques. On voit que jouent plusieurs critères dans la modernisation des langues : adaptabilité, créativité mais aussi "digestibilité" par la socialisation. Le créole peut se moderniser mais tout effort de modernisation doit être validé par les locuteurs.
La langue créole n'est pas une langue particulièrement difficile à lire et à écrire, pourvu que l'on ait suivi un minimum de formation initiale. Pour qui sait lire et écrire en français et qui a déjà des notions de transcription phonétique, l'acquisition des principes d'écriture ne semble pas poser de problèmes insurmontables. D'où la possible démultiplication rapide des lecteurs et scripteurs, dans la perspective ouverte avec le CAPES de créole. Des espoirs sont donc permis de ce côté. Il faudra les "transformer".

 3   De l'écrit à l'internet

Récemment, des intellectuels martiniquais (Patrick Chamoiseau, Gérard Delver, Édouard Glissant, Bertème Juminer) ont proposé un "Manifeste pour un projet global" (publié dans Antilla, le 14 janvier 2000, avant qu'une autre version ne paraisse dans Le Monde). 
Aujourd'hui, s'il est encore concevable de dépasser ce "projet global", nous voudrions aller plus loin dans cette utopie d'une Martinique biologique en formulant le rêve d'une communauté de créoles, créolophones, créolisants, créolistes et créolophiles, soucieuse de défendre la biodiversité culturelle de l'espace créolophone autant que son environnement naturel. 
Dans une époque où la communication ne semble avoir de valeur que par le nombre, c'est-à-dire à l'échelle planétaire, en opérant une réduction drastique des langues à vocation véhiculaire, l'Europe a fait de la résistance en prenant le chemin du respect de la diversité culturelle (voir l'année européenne des langues 2001) ; la France (après des siècles d'un centralisme aveugle) a suivi cette même voie et cherche maintenant à accompagner et à encourager le développement des langues régionales. 
Dans ce contexte historique nouveau, c'est à nous d'agir, maintenant, pour donner vie à l'espace créolophone, nous tous, créoles, créolophones, créolisants, créolistes et créolophiles. Mais de quels moyens disposons-nous ? Les moyens modernes de communication peuvent-ils nous aider ou bien, entrons-nous dans une ère de fausses facilités ?
Le créole commence à s'implanter au théâtre, à la radio et à la télévision (donc à l'oral), mais encore trop peu à l'école, dans les écrits, dans la signalisation, la publicité ou sur internet (exceptions faites de quelques rares sites).
Sans chercher à décrire cette situation (qui mériterait d'être examinée régulièrement, d'être étudiée scientifiquement, de manière à suivre, effectivement, l'évolution de la dynamique de cette langue), selon nous, il conviendrait certainement de valoriser, grâce à l'internet et aux moyens audio-visuels, les très nombreux travaux qui ont été menés sur la langue et la culture créoles. Nous pensons, notamment, aux nombreuses et importantes publications mais aussi aux guides didactiques que le GEREC-F (Groupe d'études et de recherches en espace créolophone et francophone) est en train de préparer pour le concours du CAPES de créole. 
Des présentations sommaires, des extraits pourraient être "offerts" aux internautes (avec l'agrément, bien sûr, des auteurs et des éditeurs) : dictionnaires en ligne, cours de créole, passages de littérature, etc. Des CD-ROM pourraient reprendre l'essentiel des documents écrits, sous des formes plus interactives, plus ludiques. Cette perspective nous semble d'autant plus intéressante à développer que la majorité des collèges et lycées de l'espace créolophone sont maintenant reliés à l'internet.

Propositions

En résumé, en étant bien conscient qu'un "état des lieux" reste à faire, nous pouvons d'ores et déjà profiter de la situation extrêmement dynamique offerte par l'institution du CAPES de créole pour faire quelques propositions, qui pourraient trouver des applications à l'échelle de l'ensemble de l'espace créolophone. 
Il nous paraît intéressant, urgent et de l'ordre du possible d'entrevoir les opérations suivantes : 
* regrouper nos forces au sein d'un Haut conseil de la langue et de la culture créoles qui fédéreraient un ensemble de conseils régionaux ; 
* encourager de toutes les manières possibles (notamment avec les NTIC) le passage à l'écrit afin de donner une autre dimension, sociale, de la pratique du créole ;
* rêver et faire rêver d'un espace créolophone dynamique, cette utopie prenant corps dans un projet politique (au sens le plus noble et le plus général du terme) de respect de la biodiversité culturelle.

La recherche, l'enseignement et la communication ne font pas toujours bon ménage. Traditionnellement, dans le monde de la recherche, la communication n'intervenait que lorsqu'un programme de recherche était abouti. Il en va différemment aujourd'hui : dans la période que nous vivons, nous devons communiquer pour faire partager nos questionnements, pour monter nos projets autant que pour divulguer et valoriser les résultats de nos recherches. 
Nous avons maintenant les NTIC pour nous aider à mener à bien toutes ces opérations, de bout en bout. A nous de les utiliser au mieux. C'est nous qui en ferons des techniques efficientes ou qui les laisseront se dégénérer. A nous de soigner, notamment, nos sites institutionnels et de les faire connaître. Avec la reconnaissance du créole comme langue d'enseignement, il faut avancer très vite pour que cette expérience in vivo soit suivie du succès que l'on attend ; pour que la perception du rôle et du statut de la langue créole évolue dans le bons sens. Rien n'est statique. Pour cela, il est indispensable de faire preuve d'imagination, de dynamisme et de cohésion pour avancer, collectivement. 

Si le GEREC-F se trouve au cœur de cette réforme, il va de soi que beaucoup d'autres acteurs seront appelés à jouer un rôle essentiel dans cette vaste entreprise, en particulier les politiques, l'élite intellectuelle, le corps enseignant et les média. Cet article est donc, finalement, un appel à collaboration multiple (à structurer), pour une démultiplication d'acteurs engagés et résolus en faveur du développement de la langue et de la culture créoles. Le moment est venu de nous manifester positivement.

Commençons par définir quelques notions.

D’une manière générale, une « langue » est un moyen de communiquer, créé par une communauté humaine et régie par des règles de grammaire. Elle est donc liée à l’histoire et à l’identité de la communauté dans laquelle elle est pratiquée. Mais son organisation en règles grammaticales n’empêche pas qu’elle puisse revêtir différentes formes (administrative, technique, argotique, enfantine, etc.).

Un « dialecte » est la forme particulière que prend une langue dans une région donnée (à cet égard, certains linguistes préfèrent même le mot « variété » à celui de « dialecte »).

Un patois est la forme locale que prend une dialecte.

Qu’en est-il alors du créole par rapport à ces définitions ? Cette langue

 n’est pas une forme particulière de quelque langue que ce soit (ni du français, ni de l’anglais, ni de l’espagnol...) même si chaque créole tire majoritairement son lexique d’une langue européenne.
 n’est pas limitée à une région (elle est parlée par plus de 10 millions de personnes à travers le monde, ayant, comme toute langue, ses propres dialectes).
 est langue officielle dans différents pays ou États (en Haïti, aux Seychelles et,  tout récemment, depuis Janvier 2009, dans l’État de New York).
 est bien codifiée et standardisée (existence d’une graphie bien cohérente, d’une grammaire décrite dans plusieurs manuels, existence de dictionnaires).
 a donné naissance à une littérature qui recouvre tous les genres, de la poésie au roman en passant par le théâtre et même par l’essai, littérature qui ne cesse de s’enrichir et de s’affirmer.
 est enseignée dans certains collèges et lycées ainsi que dans certaines universités.

Forts de toutes ces raisons, les linguistes sont aujourd’hui quasi unanimes à reconnaître que le créole est une véritable langue et non pas un patois comme ont l’a longtemps cru ou fait croire.  Du point de vue historique, le créole est devenu  autonome par rapport au français dont il est issu par son lexique, dès le début du XVIIIe siècle, c’est-à-dire à une époque où le français n’était que récemment considéré comme une langue noble, au même titre que le latin. 

Certes, les préjugés et les idées reçues ont la vie dure. Certains, quoi que l’on fasse, s’obstinent à considérer  le créole comme un patois (forme langagière que d’ailleurs nous respectons), voire le méprisent. Et ceci, sans même se donner la peine de vérifier ci cela était vrai ou pas, se contentant de gober ce qui leur a inculqué. Ceux-là, nous sommes convaincus qu’ils changeraient totalement d’avis après avoir suivi le cours "Palé ek matjé kréyol.” Ce que, malheureusement ils ne feront pas, du moins pour la plupart d’entre eux. D’autres encore sont dans le même état d’esprit que ceux qui, jusqu’au XVIIIe siècle, s’insurgeaient contre l’accession du français au rang de langue prestigieuse à l’instar du latin ou du grec. 
Mais de même que le français eut ses défenseurs face à la prépondérance du français, le créole a lui aussi les siens. 
Et la meilleure façon de défendre le créole est de bien le parler, bien l’écrire et bien le connaître.  

le créole une langue prestigieuse au même titre que d’autres langues !

Oui, comme le français, le créole mérite un grand destin. Mais tout dépendra de l’attitude de chacun de nous. Plus grand sera le nombre de locuteurs du créole et de ceux qui œuvrent à sa promotion (auteurs, compositeurs, etc.), plus grand sera son prestige.

À quoi sert d’étudier le créole ?
Pourquoi la plupart des Antillo-guyanais, presque tous francophones, se plaisent, ne serait-ce que de temps à autre, deviser en créole, pourquoi les auteurs compositeurs écrivent-ils leurs chansons en créole  ? N’est-ce pas parce qu’une grande partie de leur public est attachée à cette langue qui évoque en lui des sentiments particuliers ? 

Qui ne sait pas qu’une langue reflète la manière de penser d’un peuple, sa vision du monde ?

Aussi, comment peut-on revendiquer son appartenance à la culture antillaise, vouloir affirmer son identité dans le monde sans s’intéresser à la langue créole, à sa graphie, laquelle est seule garante de sa fixation ? Voici ce qu’écrit l’écrivain martiniquais Édouard Glissant, dans son magistral essai, Le Discours Antillais (1981) : «  Un peuple qu’on réduirait à la seule pratique orale de sa langue serait aujourd’hui (et quoi que nous pensions de l’illégitime d’une telle fatalité) un peuple voué à la mort culturelle, laquelle n’est jamais que le blême reflet d’une agonie autrement réelle. » 

Qui ne sait pas que pour s’épanouir vraiment, une langue doit constituer une littérature ?

Nombre d’auteurs ont œuvré et œuvrent encore à ce que l’on peut appeler, selon le mot de Jean Bernabé, une véritable « forgerie », qu’ils soient haïtiens  (Félix Morisseau-Leroy, Frankétienne...), martiniquais (R. Confiant, Jean-Marc Rosier, Thérèse Léotin, Georges Mauvois) ou guadeloupéens (Sony Rupaire, Hector Poullet...).

Et n’est-ce pas grâce à la langue créole que des écrivains utilisant le français comme Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant, Gisèle Pineau ont pu affirmer leur originalité stylistique sur le plan mondial ?  C’est qu’ils ont bien compris le mot d’Aimé Césaire :  « C’est en creusant le particulier que l’on atteint l’universel » et en fortifiez son identité en approfondissant sa connaissance de la langue créole !

Le créole ne nuit pas à l’apprentissage du français

Encore une idée fausse ! Il est curieux de constater que les gens qui soutiennent une telle idée au sujet du créole ne voient aucun inconvénient à ce que l’on enseigne l’anglais ou l’espagnol à des collégiens. Si on le leur fait remarquer, certains arguent de la proximité lexicale des deux langues qui, soi-disant, entraînerait des confusions. Faudrait-il alors interdire aux petits portugais d’étudier l’espagnol, sous prétexte que ces deux langues sont assez proches ? 

La connaissance en elle-même d’une langue, quelle que soit celle-ci, n’a jamais empêché qui que ce soit de progresser dans une autre langue, bien au contraire. Cela ne peut arriver que si l’on néglige la pratique de l’une au profit de l’autre. Voir à ce sujet, dans la rubrique "pédagogie/didactique” du "portail créolistique”, l’interview de Madjanie Leprix, lauréate du CAPES de créole 2008.

Par contre, le créole étant une langue minorée par rapport au français, utiliser des mots ou des tournures françaises quand on s’exprime en créole, est un très mauvais service que l’on rend à cette langue. C’est malheureusement ce que font certaines personnes, soit pour se donner un genre ou par peur plus ou moins inconsciente de paraître trop frustes, soit tout simplement par méconnaissance de  la langue. En tout cas, cette manière de parler qui, oserai-je le dire ?... relève du « petit nègre », n’est pas du créole. Des exemples ?
« mwen enmen’w beaucoup »
« Fok nou fè autre chose ki sa »
« Ou ka fè n’importe quoi »
« Fok nou pran le temps d’analyser sé pwopozision-tala »
« Ansanm kont le sida »

Oui à la liberté d’expression. Mais tout de même ! Qui ne comprend qu’une telle pratique, trop quotidienne et, au demeurant, passablement ridicule, constitue un vrai péril pour le créole, langue déjà minorée ? N’est-il pas préférable, et de loin, d’entendre un « Métro » parler correctement le créole qu’un Antillais le massacrer ?

Moins grave est d’alterner énoncés en créole et énoncés en français.

Et s’agissant de notre cours, du fait qu’il constitue une étude comparative entre la stylistique du créole et celle du français, permettra à certains de ceux qui le suivrons de revoir, sous un jour nouveau, bien des notions de grammaire du français. On peut donc dire que "Palé ek matjé kréyol” est aussi, dans une certaine mesure, un cours de français ! 

Il y a-t’il plusieurs manières d’écrire le créole ?
Depuis que l’on a commencé à écrire en créole, différents systèmes graphiques ont été utilisés. Les premiers étaient directement calqués sur l’orthographe du français. Mais ils souffraient de nombre d’inconvénients. En effet, la graphie d’une langue est liée à sa grammaire et à sa phonologie, lesquelles ne sont pas les mêmes en créole et en français, en dépit du fait que ces deux langues sont apparentées sur le plan lexical. Cela implique que la graphie du créole ne puisse pas être calquée sur celle du français, au demeurant déjà bien compliquée. 
Aujourd’hui, la graphie du créole est normalisée, bien codifiée et d’une grande cohérence, suite  principalement aux travaux du GEREC-F (Groupe de recherches en espace créolophone et francophone). C’est elle qui est prônée dans le cours que nous proposons et qui est adoptée par la quasi totalité des auteurs  écrivant dans cette langue.

Quelques œuvres en créole
  
En créole, tous les genres littéraires ont été pratiqués : poésie, théâtre, nouvelles roman, essais bande dessinée. Nous présentons ci-après quelques exemples d’œuvres publiées, parmi les meilleures, bien que toutes ne respectent pas intégralement les règles graphiques que nous préconisons. Cette liste est destinée à s’allonger.
  • Piétè-a, adaptation en créole de L’Avare de Molière, par Térèz Léotin, K. Éditions, 2008.
  • Tintin ek sé Picaros-la, traduction en créole de Tintin et les Picaros, bande dessiné en album, de Hergé, Caraïbéditions, 2009.
  • Ti-Anglé a, roman de Hughes Barthétémy, préface de R. Confiant, K. Éditions, 2008.
  • Tibouchina, conte créole bilingue de Hector Poullet, avec des images de Sophie Mondésir, Éditions Messidor / La Farandole, 1990.
  • Don Jan, traduction et adaptation du Dom Juan de Molière par Georges Mauvois, préface de Jean Bernabé,  Éditions Ibis Rouge 1996. 
  • Mango vèt, récit de Georges-Henri Léotin, Éditions Dézafi, 2005. 
  • Lans-lan, traduction en créole, par Jean-Marc Rosier, de At the bay, nouvelle de Katherine Mansfield, préface de Jean-Pierre Arsaye, K. Éditions, 2006.
  • Kod Yanm, roman en créole de R. Confiant, K.D.P., 1986 (traduction française de G. L’Étang, Le Gouverneur des dés, Stock, 1995).
  • Marisosé, roman en créole de R. Confiant, Presses Universitaires Créoles, 1987 (traduction française de l’auteur, Mamzelle Libellule, Le Serpent à Plumes, 1995).
  • Ti-Prens lan, traduction en créole, par Marie-Josée Saint-Louis, de Le Petit Prince, de A. de Saint-Exupéry, Caraibéditions, 2010.


Contes créoles
SOUKOUYAN


(recueilli par Lafcadio Hearn, 1890)

« Bobòn fwa…
      
Twa fwa bel kont ! »
   
Rann sèvis ka bay mal do.

Té ni yon fwa yon pov nonm ki fè léprev-la. Sé té yon bien bon nonm : li té mayé. Zot tout konpwann déja fanm-li pa té vo gran choy : i té mové kon gal set-an.

Bon chien pa ka janmen tonbé asou bon zo.

Poulos, pov nonm-la té bien maléré. Tou lé jou fanm-la té ka fòjé kéchoy pou rann mari-li fou. Nonm-la té lé soukré kò’y okòmansman ; mé i wè sé pa té lapenn — pa té ni mwayen chanjé sa ; sé té lavé lanmen épi suiyé yo atè.
Anfen, yon bon jou, soley té ka kité lorizon ; tout bet déjà ka dòmi ; lannuit té ka tonbé. Fanm-la té di mari-li :
— Mwen ka mò pou manjé zibié.
— A sé zè si, machè ? Mé ou pa ka sonjé ! Poul menm déjà kouché. Mwen ni labitid bat bwa ; janmen mwen pa ké touvé ayen.
— Mwen lé, mwen di’w, mwen lé manjé zwézo.
Mari-li réponn ankò : 
— Ebien machè, yonn sé jou-la, ou ké mandé mwen lalin an koubouyon, soleil an frikasé, épi mwen ké fòsé bay ou yo alò ?
Fanm-la pa réponn, i fésé pié’y atè ; i trapé yon manch pilon, yon gwo bwa-lélé.
Pov boug-la té sav sa sa té lé di : i mété distans tousuit, i pwan lè laj épi fizi’y.
   
Rivé dan koté balizié — i té ka fè yon tibwen nwè déjà —, i gadé toupatou. Sa i té ka fè pou ritouné a kaz-li ? Fanm-la té ké bat li pou si.
I maché, i maché, i maché dan fon gran bwa. Anfen, i wè, asou yon bwanch zab, yon bel zwézo ki té ka pozé. Tout plim-li té koulè lézot fwa — ou té ké jiré yo té ka kléré.
Nonm-la pa té kapon pies : i bien gadé bet-la ki té ka balansé kò-li pa si, pa la ; i tann zwézo-a chanté. I té ka chanté tou dousman :
« Dédé konnan, dédé a lépé
Dédé konnan, lésé mwen dòmi. »
Nonm-la wè bien sa té pa yon bet Bondié té fè ; i té gwo kon yon timanmay. Mé tank i té ni pè fanm-li, i lévé fizi’y toudmenm. Alos, zwézo-la chanté pli fò, épi vit :
« Vizé bien, vizé bien…yon glan, yon glan !
Mwen foukolé…yon glan ;
Mwen tranblé pié…yon glan ;
Mwen tini diablokwè…yon glan ! »
Nonm-la fou li ba kanmenm ; mété li dan sak-li ; épi kon i té pé, i mété zel dan pié pou li kouri lanmézon. Rivé li rivé, li montré bel zwézo-la : tout moun té bien kontan. Diné té ja paré ; té ni asou tab yon migan chou, kek volan fri, yon bon babacha ki té ka fè vini dlo adan bouch — anfen, anfen…tout sot bon bagay.
Fanm-la mété tou sa dan gad-li pou dimen ; i té lé manjé anni zibié-a. Mafwè, i té asé gwo pou nouri tout fanmi-la.
Yo fè bon lasos pikant asou’y épi kek kouskouch alantou’y. Sé moun-la manjé jouk tan té ka rété anni zo épi yo alé kouché.
Mé vini wè pli bel la !
An bon mitan sonmey-yo, vant tout moun koumansé bouyi ; sé té toufé toubannman. Dan chak bouden, yo tann yon vwè té ka chanté :
« Vomi mwen, vomi mwen…yon glan !
Mwen foukolé…mwen glan
Mwen tranlé pié…yon glan !
Mwen tini diablokwè…mwen glan »
Pa bonnè, yo tout fini pa vomi tout zibié-a. Pas san sa, yo té ké santi lanmò té ké vini ; Yo tann chanté alos :
« Sanblé mwen, sanblé mwen — yon glan
Mwen foukolé…yon glan
Mwen tranblé pié…yon glan
Mwen tini diablokwè…yon glan »
Papa, manman, tout yich-la té blijé ranmasé tou sa yo té ka rann. Pandan tan-a, zibié-a ka chanté toujou :
« Kolé mwen, kolé mwen…yon glan
mwen foukolé…yon glan
mwen tranblé pié…yon glan
mwen tini diablokwè, yon glan »
Sé pov moun-la fini pa jwenn tout mòso-a ansanm ; yo rifè zibié-a kon yo té pé. Li-menm, bet-la, té ka ranjé zel-li, janm-li ; li té présé pas jou té ké ouvè. I ka kriyé yo :
« Mété plim, mété plim…yon glan
Mwen foukolé…yon glan
Mwen tranblé pié…yon glan
Mwen tini diablokwè…yon glan »
Ki travay sa, mondié-sengnè ! Fanmi-la té ka swé. Plim-la té ka volé adan tout kaz-la, épi déwò, épi toupatou, jouk asou mòn. Yo brilé douz tjes bouji lannuit-la : tout moun té ka mò afos yo kouri ! Yo té ka chaché toujou, anmizi, pou vini kolé asou kò zwézo-a… Tout tan-a i té ka chanté, kon i té ka chanté dan bwa, tou dousman pou i wè si’y té ni kont plim-li :
« Dédé konnan, dédé a lépé
Dédé konnan, lésé mwen dòmi ! »
Li santi té ka manké’y dot plim. Alos, i présé yo, i chanté pli vit ; zié’y kléré ; jou té ka ouvè.
« Sé pa tout, sé pa touyt…yon glan
Mwen foukolé…yon glan
Mwen tranblé pié…yon glan
Mwen tini diablokwè…yon glan ! »
Sé moun-la té prêt pou mò. Pouytan, yo touvé lafos anba zié zibié-a ki té ka fè lamaniétiz asou yo. Sa fè, yo chaché épi touvé jouk dènié plim-li.
Kan zwézo-la té bien soukré kò’y épi i té wè tout plim-li té la, i chanté présé pou yo :
« Pòté mwen, pòté mwen…yon glan
Mwen foukolé…yon glan
Mwen tranblé pié…yon glan
Mwen tini diablokwè…yon glan »
Yo bien péyé goumandiz-la. Zwézo té présé yo. I té dwé rivé adan bwa avan jou ouvè ; osi, i fè sé moun-la tjwé kò-yo ; i fòsé yo pou mété li asou menm branch zab-la yo té touvé la. Kan li rivé, douvan-jou, i chanté pou yo pandan i té ka touné pas si, pa la :
« Dédé konnan, dédé a lépé
Dédé konnan, lésé mwen dòmi »
Fanmi-la pa mandé li lèrestan ; yo pati si vit, jou pa pwan yo dan bwa. Dépi sa, madanm-la kité misié tibwen lavi pas i si tala sé di’y :
« Tout pawol pa bon pou di ; tout manjé pa bon pou manjé. Sonjé, machè, kon di kont-la :
Kabrit bwè, mouton sou.  







je ne pouvais passer a cote de ça sens le partager : une révolution, merci a ce créateur

Rick Owens met la diversité à l’honneur dans son défilé parisien

Pondu par PerrineP le 27 septembre 2013      1204  11  0

La Fashion Week de Paris bat son plein mais c’est Rick Owens qui a attiré toute l’attention avec son défilé-performance qui risque bien de rentrer dans l’histoire de la mode !

Je ne sais pas vous, mais la mode me fait plaisir en ce moment : après le premier défilé Grandes Tailles de la Fashion Week de New York, une jeune adolescente trisomique qui devient mannequin pour une grande marque américaine…. voilà que Rick Owens transforme son dernier show en ode à la diversité !
Pour resituer un peu le personnage, Rick Owens est un créateur américain reconnu pour son travail minimaliste et « antifashion » : son style rock très épuré a très peu changé depuis toutes ces années, il déclare d’ailleurs souvent qu’il fait de la mode comme Lou Reed fait de la musique, « avec des changements d’accords minimes et directs ».
Et si Rick fait des efforts pour diversifier ses mannequins, jusqu’ici ses défilés étaient encore majoritairement blancs. Mais ça, c’était avant !
Hier, lors de son défilé printemps-été 2014, Rick a créé la surprise avec une performance encore jamais vue sur un podium : pour rendre hommage à la diversité encore trop peu présente à ses yeux, le créateur a fait défiler et danser des mannequins blanches, noires, métisses, de toutes les ethnies et de toutes les morphologies devant la crème de la mode internationale !

Rick Owens met la diversité à lhonneur dans son défilé parisien rick owens 2




Mais d'où vient le tissu Madras?


Le madras, un tissu venu des Indes

Le tissu madras a été introduit dans les Antilles (et autres îles des Caraïbes) il y a plus d’un siècle. Il a été importé par les Indiens, main-d’œuvre supplémentaire des grandes puissances coloniales lors de l’abolissement de l’esclavage en 1948.
Originaire des Indes, le madras était un tissu au mélange de fibres unique : coton et fibres de bananier. C’est de là que venait son odeur si particulière. Il existait deux sortes de tissus. L’un, tissé avec des fils retors (venus d’Angleterre), aux couleurs joyeuses et éclatantes. L’autre, « le mouchoir » était fabriqué avec des fils plats et ne comportait que trois coloris : le bleu foncé, le rouge et le rose. La principal différence entre ces deux tissus était le prix : « le mouchoir », moins coloré était moins cher à produire (pour plus d’éclat, on peignait les fils roses avec un mélange de gomme arabique et de jaune de chrome).


Une tradition perpétuée et remise au goût du jour

Dans une époque où l’on mange et s’habille bio, on a pu observer un intérêt grandissant pour le madras, qui a une composition 100 % coton. « En plus de la fabrication de vêtements, ce tissu est parfaitement adapté à la décoration intérieure et donne un cachet particulier à l’habitat.
Les Guadeloupéennes portent encore les vêtements traditionnels, particularité vestimentaire des îles antillaises. Pendant les jours de fête, les petites (mais aussi les grandes) filles portent fièrement leurs robes en madras embellies par la dentelle blanche. »



Source : www.portail-guadeloupe.com
Face à cette chouette initiative, je n’ai que deux mots : bravo et merci de faire bouger la mode et les mentalités sur un podium de prestige et de renommée internationale ! Il semblerait que la mode se bouge enfin le popotin (littéralement), et ça fait plaisir !